> La Spiruline
La découverte surprenante d’un aliment sans égal.
En 1994, le couple Ripley Fox et des chercheurs de l’Institut Halieutique et des Sciences Marines de Toliara ont découvert l’existence de la spiruline à l’état naturel dans les mares sursalées de la région de Toliara.
La Spiruline est une algue bleu-vert semi microscopique âgée de 3,5 milliards d’années, c'est-à-dire presque aussi vieille que la vie sur Terre. Elle fut appelée spiruline en raison de sa structure hélicoïdale. C’est une cyanobactérie portant le nom scientifique d’Arthrospira ou de Spirulina. Les cyanobactéries ont assuré la photosynthèse sur notre planète et par leur très importante production d’oxygène ont modifié complètement la composition de l’atmosphère.
SPIRUSUD – ANTENNA
« Mana maitso »
Villa Tsarahonenama, Cité des professeurs
Maninday – 601 Toliara – Madagascar
Tel : 032 04 949 36 / 03314 332 41
E-mail : vololonavalona@yahoo.fr
Elle croît à l’état naturel dans les régions tropicales et subtropicales, dans les milieux riches en sels minéraux. Mais il est aussi possible de la produire dans des milieux contrôlés où l’on dispose des technologies et des savoirs adéquats.
Les observations des chercheurs de l’Institut ont permis de démontrer les effets néfastes des variations climatiques sur la production en milieu naturel de cette ressource renouvelable. Il s’avère donc nécessaire de préserver une souche afin de permettre une culture artificielle et contrôlée. Ce système permet et garantit la production pure et saine de cette algue, exempte de toute impureté. La Spiruline se multiplie ensuite très vite dans l’eau des bassins de culture, suivant des conditions de chaleur appropriées. Elle est enfin séchée dans des fours solaires avant d’être réduite en poudre pour pouvoir être consommée. La spiruline ainsi produite répond à tous les critères requis par les normes européennes.
La spiruline est l’aliment naturel le complet qui n’a jamais été découvert. Elle est riche en protéines de haute valeur nutritive (60 à 70% de la matière sèche). La spiruline contient diverses vitamines, des béta-carotène (provitamine A, 15 à 16 fois plus riches que les carottes crues), des vitamines B (notamment en B12, 3 à 6 fois plus riche que son rival le plus proche, le foie de veau cru mais aussi B1, B2, B3, B5, B6) et de la vitamine E (2 à 3 fois plus riche que le germe de blé cru).
Elle contient également des éléments minéraux et des oligo-éléments (calcium, phosphore, potassium, magnésium, zinc, cuivre…) et surtout du fer. Elle en est 56 fois plus riche que les épinards crus ! Enfin, elle renferme des antioxydants, des acides gras essentiels et des pigments naturels.
Cette richesse inégalée dans le monde naturel explique pourquoi deux à cinq grammes de spiruline suffisent à couvrir la plupart de nos besoins quotidiens en protéines et oligo-éléments.
Lutter contre la malnutrition et les déséquilibres alimentaires.
La richesse exceptionnelle et la variété des éléments nutritifs présents dans la spiruline font d’elle un complément alimentaire, un rééquilibrant et un fortifiant de grande valeur.
« Tout en étant bien portant, il est possible de consommer cette algue dans différents buts. Améliorer le rendement physique, intellectuel ou sexuel, avec une prise de conscience d’une plus grande confiance en soi » m’assure Tojonantenaina Rambolarimanana, un des responsables du site de production de spiruline à Toliara.
Elle permet d’augmenter la résistance lors de périodes de sollicitations physiques intenses (sportives notamment) et de fatigue intellectuelle. Elle renforce également l’organisme pour lutter contre les agressions en amplifiant les systèmes de défenses immunitaires. Enfin, elle permet de retarder les effets du vieillissement (régression des tâches brunes dites de vieillesse après une cure de trois mois de spiruline). « En cas de maladie, la spiruline peut être en prise en complément d’autres thérapies, en fonction de la gravité des troubles, notamment dans les cas d’asthénies, de surmenage, d’hypotrophie du nourrisson ou de cure préventive antigrippale. »
Malgré l’abondance des déclarations d’intention et malgré toute la bonne volonté de la communauté internationale, 854 millions de personnes na mangent pas à leur faim, alors que la Terre pourrait facilement nourrir la population actuelle. Selon des dernières estimations de la FAO (Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture des Nations Unies), des 854 millions de personnes sous alimentées, 9 millions vivent dans les pays industrialisés, 25 millions dans les pays en transition et 820 millions dans les pays en développement. De plus, près de 70% de ceux qui ont faim dans le monde vivent en milieu rural.
Par droit à l’alimentation, on entend le droit de tout être humain à avoir un accès régulier à une nourriture suffisante, adéquate sur le plan nutritionnel et culturellement acceptable pour mener une vie saine et active. Il s’agit du droit pour tout individu de se nourrir dignement plutôt que d’être nourri. Il s’agit donc de faire en sorte que tous les citoyens puissent manger à leur faim et mener une existence digne et honorable. La bonne gouvernance et des politiques nationales fondées sur l’équité, la justice et le respect des droits de l’Homme s’imposent à l’évidence. Mais elles ne peuvent mener loin si elles ne tiennent pas compte des directives pour le droit à l’alimentation adoptées en 2004 au conseil de la FAO.
C’est un changement d’optique radical qui est nécessaire : le citoyen n’est plus un destinataire impuissant, objet de charité, mais une personne ayant le droit de bénéficier d’un environnement qui lui permette de se nourrir, et à défaut de recevoir de l’assistance en toute dignité.
L’institut halieutique entend s’inscrire dans cette logique en développant la culture de la spiruline. La région de Toliara est connue pour son climat semi désertique qui ne permet pas de produire en quantité suffisante les produits alimentaires nécessaires à la population autochtone. Une grande partie des nourritures de bases sont importées d’autres régions de Madagascar ou de l’étranger. Par ailleurs, l’existence périodique de sécheresses dans le sud a entraîné une insuffisance de ressources alimentaires.
Les analyses de la situation alimentaire et nutritionnelle de la province de Toliara révèlent que la majorité de la population souffre de sous-alimentation ou de malnutrition. Des données récentes montrent que cette situation reste surtout préoccupante chez les enfants de moins de 5 ans. L’incorporation de la spiruline dans leur ration alimentaire quotidienne pourrait constituer une solution pour réduire leurs carences. « Notre but serait de pouvoir contribuer à combattre les problèmes de malnutrition et sous alimentation en développant nos capacités de production et de distribution de spiruline » conclue Tojonantenaina.
Tojonantenaina m’explique les processus de culture de la spiruline
Préservation d’une souche afin de permettre une culture artificielle et contrôlée.
Bassin de culture de Spiruline
Fours solaires permettant de sécher la spiruline
Fours solaires et bassins de culture de Spiruline
Rénovation de bassins de culture
Copyright © 2009 - 2014 Résistants pour la Terre. Tous droits réservés.