> Ecotourisme au Rwanda

 

Savoir écouter pour innover.


Suite aux troubles qui ont secoué le Rwanda, la famille de Grégory a trouvé refuge en Ouganda à partir de 1959. Il y est né dans un camp de réfugiés. A la fin du génocide de 1994 et suite à la prise du pouvoir par Paul Kagamé, il décide de revenir au Rwanda et commence à travailler dans le tourisme au nord ouest du pays dans le district de Musanze. Il s’improvise alors guide local et repère les voyageurs individuels afin de leur proposer diverses activités.

AMAHORO Tours


Greg Bakunzi

P.O. Box 87 – Ruhengeri

Rwanda

Tel : +250 08687448


Website : www.amahoro-tours.com

E-mail : greg@amahoro-tours.com

Grégory s’imprègne de ses rencontres, écoute les envies et questions de ces touristes et réfléchit alors à ce qui peut être proposé en dehors des visites aux gorilles. Il initie alors une première association d’écotourisme.

Mais c’est la rencontre de Michael Grosspietsch qui sera déterminante. Cet allemand est venu au Rwanda pour une recherche sur le développement du tourisme dans le pays et prône une nouvelle approche plus responsable. Il va guider Grégory et l’accompagner pour qu’il puisse lancer sa propre entreprise. Grégory crée donc en 2003 Amahoro (signifiant « Paix »en kinyarwanda) afin de concrétiser sa propre vision du tourisme.


L’initiative Amahoro, vers un tourisme responsable au Rwanda.


Grégory a choisi le nom d’Amahoro car il souhaite contribuer à la construction d’un environnement apaisé au Rwanda. Le tourisme est le noyau de son initiative car il est convaincu de sa capacité à permettre un développement durable et une réduction de la pauvreté dans son pays.

Grégory Bakunzi

L’idée maîtresse qui sous tend cette démarche est l’accessibilité du marché du tourisme aux communautés rurales, qui sont le plus souvent exclues des bénéfices liés à ces activités. Le tourisme doit devenir profitable à tous, et notamment à ceux qui en ont le plus besoin.


Son travail est donc centré autour de l’Association de Tourisme « Amahoro », un réseau de communautés locales, de coopératives, d’entrepreneurs et d’individus qui souhaitent s’engager dans l’industrie du tourisme, mais qui le plus souvent manquent de compétences pour s’y impliquer. Grégory souhaite les aider à y parvenir afin que le plus de personnes puissent travailler et bénéficier de la manne touristique.

L’idée maîtresse qui sous tend cette démarche est l’accessibilité du marché du tourisme aux communautés rurales, qui sont le plus souvent exclues des bénéfices liés à ces activités. Le tourisme doit devenir profitable à tous, et notamment à ceux qui en ont le plus besoin.


Son travail est donc centré autour de l’Association de Tourisme « Amahoro », un réseau de communautés locales, de coopératives, d’entrepreneurs et d’individus qui souhaitent s’engager dans l’industrie du tourisme, mais qui le plus souvent manquent de compétences pour s’y impliquer. Grégory souhaite les aider à y parvenir afin que le plus de personnes puissent travailler et bénéficier de la manne touristique.

Grâce à ce réseau, Grégory peut garantir à ses clients une expérience intime et intense tout en leur assurant de participer au développement durable du Rwanda. Cette démarche transforme un séjour au Rwanda d’un simple visite personnelle à un moyen de contribuer au processus de reconstruction et développement du pays.


En effet, l’écotourisme est à l’honneur, très nature ou plus aventureux, avec un programme très diversifié :

- les inévitables trekkings vers les gorilles des montagnes, au sein des forêts de bambous sur les flancs des volcans des Virungas

- des trekkings vers d’autres primates (chimpanzés, singes dorés…) dans une des plus anciennes forêts humides d’Afrique

- des safaris dans des paysages de savane où l’on peut admirer de nombreux mammifères (éléphants, girafes, félins…)

- activités ornithologiques

- ascension de volcans (notamment le Karisimbi qui culmine à 4507m)

  1. -exploration des îles du lac Kivu, parcours en canoë (lacs Burera et Ruhondo).


Mais l’originalité de l’approche de Grégory est de proposer des activités en relation avec les communautés locales, liées à leur mode de vie et à leur culture :

- séjour au sein de famille rwandaise des communautés rurales (participation aux tâches quotidiennes telles que la cuisine, les travaux des champs, le marché)

- visite des communautés de pêcheurs (écoles, artisanat, associations de villages), introduction à leurs méthodes de pêche

- danses traditionnelles, chants et percussions

- productions locales (bière à base de bananes, fabrication de briques, apiculture, artisanats)

- médecine traditionnelle (médecin traditionnel, herbes médicinales et jardin botanique)

- plantations de thé et café

- séjour historique guidé par un spécialiste de la région (politique, droits de l’homme et relations régionales)


Bien évidemment Grégory a réfléchi aux impacts de la venue de ces touristes dans les villages et les déséquilibres que cela pourrait induire. C’est pour cela que les différentes activités proposées sont construites à partir de réunions avec l’ensemble des acteurs (chefs de villages, représentants des associations et des entreprises).


La plus grande difficulté réside dans le manque de formation et d’organisation des communautés. De nouvelles compétences doivent leur être apportées et Grégory s’attache à les leur proposer au travers de formations professionnelles.


En parallèle, il a créé un centre d’éducation destiné aux orphelins qui accueille 26 enfants et qui fonctionne avec les bénéfices dégagés par Amahoro. Ses interlocuteurs au niveau gouvernemental se sont montrés très intéressés par cette démarche et vont lui permettre de transformer le centre en école gouvernementale.

Vers une participation active des touristes au développement du pays.


Grégory croit fermement que l’aide apportée aux communautés locales ne peut se résumer à de simples donations et que l’argent n’est pas toujours utilisé à bon escient, ne rencontrant pas les réels besoins des populations. « Je ne cours pas après l’argent des touristes, je recherche plutôt leurs connaissances et compétences, afin qu’elles soient transmises aux populations locales » s’exclame-t-il.

« Il faut leur apporter ce qui leur fait le plus défaut, l’éducation, des infrastructures »… Dans cette optique, Grégory propose aux touristes de donner de leur temps en fonction de leurs capacités professionnelles. « Ils peuvent par exemple donner des cours aux plus jeunes, participer à la construction de ponts ou de maisons… Voilà ce qui est durable et qui permet de subvenir à des besoins concrets de ces populations » explique Grégory.


Sur la saison 2005-06, Grégory a accueilli plus de 1500 touristes à travers son initiative Amahoro. « Bien sur, tous ne s’impliquent pas, mais il y en a quand même beaucoup. Et c’est ce qui m’importe. »

Espoirs et futur.


Grégory souhaite aujourd’hui continuer à organiser et implanter son entreprise dans le district de Musanze, et pourquoi pas dans l’ensemble du pays. Pour cela, il recherche des volontaires afin de l’aider à mettre en place l’aspect communication et marketing de son initiative.


Il espère voir fleurir d’autres initiatives de cette nature au Rwanda. « Quand je vois les résultats concrets, je ne suis que renforcé dans mes convictions. Nous créons une différence ».